Avec les réfugiés de la crise centrafricaine

La crise de la République Centrafricaine a fait des milliers des retournés à travers le Tchad depuis le début de l’année 2014 (environ 100 000 selon le rapport d’OCHA d’octobre 2014). Plusieurs parmi eux ont trouvé refuge dans le sud du Tchad. Parmi ces retournés on retrouve plusieurs milliers des peuls nomades (environ 10 000 selon l’estimation d’AFPAT) qui sont à l’écart des services humanitaires. La mission réalisée par l’Association des Femmes Peules Autochtones du Tchad (AFPAT), financée par l’UNICEF pour identifier les besoins spécifiques des nomades et les sensibiliser pour l’acceptation des services dans les sites de retournés a permis mieux d’identifier les enjeux humanitaires pour les retournés nomades.

La mission a identifié plusieurs problèmes et notamment :

  • Des problèmes d’identification des populations nomades :
  • L’insuffisance et/ou le manque des délégués des nomades dans les sites, qui marginalise les communautés nomades et les exclus des services rendus par les camps.
  • Le non enregistrement de tous les membres d’une famille pour avoir les coupons de distribution etc.
  • La méconnaissance des règles de gestion et de participation dans le site ;
  • Les réponses inadaptées aux besoins essentiels des populations nomades les conduisant à vivre dans une grande précarité.
  • L’insuffisance de rations alimentaires distribuées pour les populations nomades
  • L’insuffisance des abris mis à dispositions, qui provoque une surcharge des familles pour un abri;

Quelques solutions ont été proposées, entre autres :

  • améliorer l’identification des retournés nomades
  • Refaire la statistique des nomades en collaboration avec eux afin de les enregistrer normalement pour leur permettre de bénéficier des services humanitaires;
  • Former les retournés nomades pour les aider à mieux comprendre la mode vies des retournés, pour mieux cohabiter avec les autres communautés;
  • Développer une gouvernance adaptée aux populations nomades afin qu’ils prennent en charge leurs problèmes eux-mêmes, des mécanismes des gestions internes sont organisés, dont des bureaux des femmes et des hommes avec une dotation des téléphones portables et un carnet d’adresse utiles pour communiquer les urgences et besoins communautaires.
  • Améliorer les services humanitaires pour les communautés nomades
  • Construire des abris suffisant pour tous afin d’encourager l’accès aux services humanitaires,
  • Installer des forages d’eau potable dans leurs zones pour les aider à mieux s’asseoir,
  • Organiser des formations par rapport aux besoins des femmes sur des activités génératrices des revenues (AGR)et les doter des crédits de déroulement pour une adaptation de long terme ; pour les hommes formations sur les petits métiers (mécaniciens, chauffeur etc.).
  • Créer d’autres sites officiels pour installer et prendre en charge ces qui sont laissés a eux-mêmes.

Pour en savoir plus
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